LES PEURS Dr AMAL CHABACH

Nos peurs sont la cause de presque tous nos problèmes, de presque toutes nos misères et tensions, de presque tous nos échecs.

Les peurs sont très variées. Peur physique de la violence, peur du vide, peur de la nuit, peur des animaux, peur de perdre sa liberté, peur de vieillir, peur de ne pas être aimé, respecté, considéré, peur du ridicule, peur du pouvoir de l’autre, peur de l’ignorance, de ne pas pouvoir s’exprimer et être compris, peur de l’insécurité matérielle, du manque, peur de la solitude, peur d’aimer, de s’abandonner, d’être influencé, de perdre sa personnalité, peur des idées, peur de la nature, peur de la foule, peur du feu, de l’eau, peur de la différence avec l’autre, peur du nouveau, et par-dessus tout peur de l’inconnu, de l’irrationnel, enfin peur de la mort.

Mais même si la peur a des raisons d’être, même si la peur peut nous sauvegarder d’un danger réel et nous empêcher de mourir ou de souffrir, plus souvent encore, elle nous empêche de vivre.
Elle nous inhibe, nous coince dans l’immobilisme, nous empêche de nous exprimer, de réaliser nos rêves, de conquérir ce dont nous avons envie, elle nous empêche d’aimer, d’être heureux, d’être libre. Elle est la pire des prisons intérieures et, ironie du sort, elle réalise fréquemment le danger, au départ illusoire, qui la motivait.
Finalement la peur est un animal tentaculaire qui s’infiltre en nous, nous remplissant de honte par-dessus le marché et créant, par réaction, la plus stupéfiante de toutes les peurs: celle d’avoir peur, qui nous amène fréquemment à des comportements réactifs excessifs.
Le monde animal est un monde où la peur est très présente, peut-être encore beaucoup plus présente que chez les humains, ce qui n’est pas forcément exact pour tous les humains.

Que pouvez-vous opposer à la peur ? Tout simplement la confiance !

Les êtres humains sont pétris de peurs, de la plus insignifiante à la plus réelle ! Vous éprouvez des peurs salutaires et d’autres complètements inutiles. Dès que vous serez maîtres non seulement de vous-mêmes mais aussi de votre destin, puisque vous le créez à chaque instant.

Les peurs sont des énergies qui vous empêchent de faire l’unité entre la conscience humaine et la conscience divine. Elles sont un barrage.
Pour pouvoir réellement travailler sur vos peurs, il faut que vous puissiez les reconnaître. Chaque fois que vous êtes dans une situation qui peut générer une peur, essayez de la comprendre, essayez aussi de la minimiser, puis de l’ignorer, de l’éclairer.
Il y a aussi les peurs générées par votre ego qui veut toujours être le maître tout-puissant de votre vie. Si vous lui laissez cette maîtrise c’est lui le gagnant ! Le travail que vous avez à faire est de vous connaître un peu mieux, de reconnaître ce qui vous perturbe et d’avoir confiance.

N’oubliez pas que la peur et l’Amour sont deux énergies en opposition ! L’une est une énergie de Lumière et d’Amour et l’autre est une énergie de lumière sombre. Ce sont les deux polarités.
Certaines de nos peurs sont fondées. Celles qui viennent de quelque chose menacent notre survie, ou notre intégrité. Avoir peur de tomber du 10ème étage c’est normal, tout comme de se faire agresser, sont des peurs rationnelles, fondées.
Mais il existe des peurs infondées, non rationnelles que vous devriez outrepasser. Ce sont des croyances limitantes, qui vous bloquent dans votre façon d’agir. C’est souvent par peur que l’on ne passe pas à l’action, ou par procrastination.

1. La peur du non

Cas très classique. On a peur de demander quelque chose et de se faire rejeter. Vous comprenez bien que ce type de peur est complètement irrationnel.
C’est la peur du rejet. On est terrifié à l’idée de se faire rejeter, et de recevoir une réponse négative en pleine figure.
Mettons notre égo de côté, tant pis si c’est un non. Au moins on aura essayé. On passe à autre chose et voilà tout.
Si vous ne le faites pas, vous avez 100% de chances d’échouer. Mais si vous essayez, au pire des cas vous n’aurez rien de plus, et au mieux vous aurez ce que vous demandez. N’hésitez donc plus à demander.

2. La Peur du succès

On sait que le succès va nous changer, changer quelque chose dans notre vie, et nous sommes « en sécurité » actuellement. On peut aussi avoir peur des responsabilités que cela va impliquer. Ou bien peur de ne pas être à la hauteur, une fois que l’on a réussi.

3. La Peur de l’échec

Probablement c’est la peur la plus fréquente. Elle est similaire à la peur du rejet, puisque la peur du rejet c’est la peur de l’échec avec quelqu’un. Ici c’est plus général. A l’instar de la peur de la réussite, ici ce qui nous effraie c’est de tomber.
Si vous devez sauter entre 2 immeubles, votre peur de l’échec est rationnelle. Si vous devez courir un marathon, elle ne l’est plus. Posez-vous toujours la question : si j’échoue, je risque quoi ? Vous vous apercevrez qu’en général, vous ne risquez absolument rien. Alors à partir de ce moment là, lancez-vous !
Vous avez échoué ? Riez-en ! N’oubliez pas les bienfaits du rire. Alors ce n’est pas la peine de se prendre la tête…

4. La Peur de l’inconnu

Presque tout le monde a peur de l’inconnu. Pourtant, l’inconnu est excitant. On ne sait pas exactement ce qui nous attend au bout.
Ici encore, il faut se demander : qu’est-ce que je risque à y aller? De manière générale, vous vous rendrez compte qu’au final on ne risque pas grand chose.
Il faut avoir confiance en soi et en la vie. A partir du moment où l’on est confiant dans ses capacités, alors on peut faire beaucoup plus de choses. Si vous savez que vous pouvez rebondir sur n’importe quelle situation, alors votre peur de l’inconnu s’estompe. Il faut savoir comment traiter les problèmes : soyez orienté solution, plutôt que plainte.

Comment « contrôler » nos peurs ?

La première chose à faire est de cesser de la nourrir avec des tas de justifications dont notre esprit a besoin pour la supporter et l’intégrer au quotidien.
La seconde chose à faire est d’organiser, dans le registre où elle sévit, des petits challenges, augmentant très progressivement leur ampleur, et de ne pas manquer de se réjouir des succès obtenus allant jusqu’à les consigner par écrit par exemple.
La troisième chose à faire est de travailler sur la conscience du corps et sur la respiration, une respiration spéciale qui dissipe les peurs car le corps est le fidèle gardien physique de la mémoire des peurs.

Il est essentiel, en quatrième lieu de travailler sur son ego et sur le véritable sens de la mort, ce sont aussi des moyens puissants d’anéantir les peurs.

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